Les Gens

Parce que depuis toujours pour Véronique, la musique est d’abord affaire de rencontres. Parce qu’elle ne peut envisager une collaboration sans une vraie harmonie humaine. Parce qu’au-delà de l’importance de sa famille, au sens strict, elle en a inventé autour d’elle une plus large, nourrie du même amour. Parce que sa route a croisé celle de quelques-uns des musiciens les plus géniaux de ces 40 dernières années. Parce que son univers est peuplé de personnages aussi touchants que talentueux. Parce qu’on ne peut aller à sa rencontre sans approcher les autres astres de cette galaxie Sanson. Petit who’s who plus ou moins par ordre d'entrée en scène…

Colette et René Sanson

Colette et René Sanson

L’amour. L’intelligence. L’humanité. La joie.
Et la musique !

Quiconque a un beau jour franchi le seuil du 5ème étage aura été conquis.

On connaît l’histoire : des Résistants de la première heure, héros authentiques, de ceux qui n’exhibent pas leurs médailles, mariés en janvier 1945 et pour le reste de leur vie – ce qui laissera longtemps Véronique songeuse…

Lui : avocat dandy, député gaulliste, commissaire pour la France à l’Exposition universelle d’Osaka en 1970. Ayant tellement désiré un garçon qu’il élèvera sa cadette comme un petit mec et ne finira pas de s’en mordre les doigts. Débordant d’amour sous un rigorisme presque caricatural, un brin suranné en pleine libération de la jeunesse à la fin des années ’60.

Elle : un temps sa secrétaire, puis éditrice de la musique de sa chanteuse de fille, redoutable en affaires. Une maman attentive et complice, à jamais un modèle de patience et de compréhension pour ses deux rejetonnes. Véronique lui dédiera Pour celle que j’aime, supplique pour conjurer un sort hélas inéluctable.

Une famille très très unie, constituée en Société d’Admiration Mutuelle, de joyeux êtres d’exception, avec un vrai sens des valeurs, transmis aux enfants en même tant que l’amour de la musique : le piano par le père, la guitare par la mère (à la génération suivante, le sens s’inverse) avec un sens aigu de la pédagogie : « La musique, c’est fantastique ; maintenant tu fais ce que tu veux ».

Avec aussi ce brin de loufoquerie qui les rend définitivement attachants : on pense à la tête de ceux qui ont croisé la voiture familiale filant vers l’Espagne au mois d’août dans les années 60, chargée à bloc, avec ses occupants chantant du Bach à tue-tête ; ou à l’adorable spectacle de leur vouvoiement mutuel – de mise lors de leur rencontre au sein du réseau de résistance et qu’ils n’abandonneront jamais ; ou bien encore aux compliments en vers qu’il faut écrire pour chaque cadeau que l’on offre à l’occasion de la Saint-Nicolas.

Des parents comme on aimerait en voir plus souvent. Forcément, cruellement, terriblement irremplaçables.

Violaine Sanson-Tricard

Violaine Sanson-Tricard

Une des deux V de la Victoire. L’aînée (de deux petites années). Membre des fabuleux Roche Martin à la fin des sixties, avec son petit copain à l’époque et sa sœur. Celle des deux qui trouve plus doux le danger physique. Alias Delphine Leroy le temps de se classer honorablement aux 24 Heures motocyclistes du Mans – du coup, elle est mentionnée sur le site des « motardes pionnières » (sic). Une « businessgirl tirée à quatre épingles » pour Libé, capable de vous dégoter 75 titres d’albums en une minute.

Mais surtout une vraie plume d’auteur (on a en projet un florilège des expressions dont elle saupoudre ses mails – on plaisante, Vio !). On lui dit merci pour Mon voisin, Une maison après la mienne (médaille d’argent au prestigieux Tokyo Music Festival en 1976) et plus récemment, pour Qu’on me pardonne. Elle assure aujourd’hui, à la suite de sa maman, la gestion des Éditions Piano Blanc et le management de celle qui reste à jamais son “P’ti Sœu’”.

« Vio Vio t’es la plus belle que j’aie aimée ».

Christopher Stills

Christopher Stills

« Christopher is coming / I feel my little one » écrivait-elle au moment de sa naissance dans le Colorado en 1974. L’histoire d’amour longue distance depuis bien des années. Une complicité mère-fils « effroyable, gigantesque ». Jamais de mensonge, ni d’un côté ni de l’autre.

Envolé le p’tit Coco sous les méridiens, grandi le « Titou » entre deux continents, Double vie. C’est aujourd’hui un beau gaillard, musicien et songwriter exceptionnel. On a envie de dire qu’il faut impérativement aller le voir sur scène. Avec ses chansons hors format, sa voix en apesanteur ou en colère, toute en harmonies – héritage de ses parents. Et son jeu de guitare qui devrait bientôt le faire entrer dans la légende, aux côtés de ses dignes aînés. Dans son sang coule le meilleur de la musique des années ’70, sublimé par l’apport de la technologie d’aujourd’hui.

A déjà à son actif un parcours très éclectique : deux albums américains, une comédie musicale bien de chez nous, un stage chez Cabrel à Astaffort et le début d’une carrière au cinéma (Requiem pour une tueuse en janvier 2011). Sans compter les musiques qu’il veut bien offrir à sa chanteuse de mère : rendons à César Longue distance (2004), Je me fous de tout (2010), Docteur Jedi et Mr Kill (2016), ou les duos qu’ils gravent ensemble : Run (1995, pour Sol En Si), Say My Last Goodbye (2010). En février 2018, il sort un nouvel album, Don’t be Afraid, qu’il défend sur la scène du Café de la Danse à Paris le 26 avril.

Aujourd’hui, eux ils aiment, eux ils s’aiment… Tout va bien.
Ah, on allait oublier : a déjà rendu Véronique grand’ma par deux fois.

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Julien Tricard

Julien Tricard

Le presque frère de Christopher : ils répliquent au masculin la gémellité de leurs mères.

Juriste défroqué vite passé dans la production audiovisuelle, parce qu’il n’est pas pour rien le neveu de sa tante et que la créativité lui tient lieu d’oxygène. On le félicite à ce propos pour son documentaire d’exception, Véronique Sanson, une fée sur son épaule (co-écrit avec Claude Ardid pour la collection « Empreintes » en 2010).

Écrit et compose depuis son adolescence des chansons émouvantes, drôles ou cruelles. A également mis en scène une pièce de théâtre en un acte de son cru, « Le Dernier Soir » (1999).

À la tête de la société de production Lucien, il a écrit un scénario basée sur la vie de sa tante. Tournage prévu bientôt.

François Bernheim

François Bernheim

Jeune homme charmeur et décontracté, repéré milieu des années ’60 sur une plage espagnole en compagnie de deux jolies sœurs aux prénoms en V. L’une y voit peut-être Mon mec à moi, alors que l’autre ne regarde pas encore Les hommes qui passent, c’est en tous cas avec lui qu’elles vont Entrer dans la lumière.

Prolifique élément masculin (chant, compo et guitare) des Roche Martin, « le vrai moteur du groupe » selon les frangines, et « celui qui nous a poussées à faire nos propres chansons ». Le trio mythique, qui n’a pas bénéficié à l’époque de suffisamment de promo, se reforme toujours à l’occasion sur scène, sur un plateau de télé ou le temps d’un bœuf à la maison, (parce que Non, non, rien n’a changé), autour de celui qu’elles considèrent comme « le frère que nous n’avons jamais eu ».

Devenu directeur artistique chez Barclay, on lui doit le phénomène Poppys dans les années ’70, des titres pour Bardot, Ester Galil, Renaud, ou encore… lui-même. Et surtout la composition des grands succès de Patricia Kaas. Également auteur de musiques pour le cinéma et la télévision, auxquels il a aussi prêté son physique de playboy.

Auteur des impérissables et tendres Miss Gaffe et La mère Véro (toute ressemblance…)

Michel Berger

Michel Berger

Le compagnon des premiers enregistrements autour de miroirs fragiles, jumeau musical qui stimule et encourage, qui combat la paresse. Le producteur des deux premiers albums. Un humaniste, un visionnaire. Celui à qui l’on donne de ses nouvelles de façon plus ou moins codée au détour d’une chanson d’album, et qui vous répond l’année suivante sur son propre disque, comme autant de missives longtemps échangées sans éveiller l’attention.

La bulle de leurs amours sera soufflée pendant l’été 1992 et la page tournée quelques années plus tard avec l’enregistrement par elle d’un album entier de ses chansons à lui, parmi les moins connues, émouvant et sincère témoignage d’un papillon à une étoile.

Isabelle de Funès

Icône bossa à la française de la fin des années 60 grâce à une poignée de 45 tours – aujourd’hui bien côtés – produits par Michel Berger, sur des textes et musiques de Véronique et de Michel.

Accessoirement nièce de. Considère tout de même Véronique comme sa « petite sœur ».

Portrait

Bernard de Bosson

Bernard de Bosson

Septembre 1971, dans la pénombre d’un studio parisien, un homme fond en larmes en écoutant pour la première fois quelques chansons d’une jeune femme à son piano. On parle d’une époque où le monde de la finance n’est pas encore le monde tout court et où les maisons de disques sont tenues par de vrais amoureux de la musique. Et cet homme, après 4 ans à la tête du département international chez Barclay, dirige WEA qui s’implante alors tout juste en France. Homme de pouvoir et mélomane, Il restera à ce poste jusqu’en 1987.

« Si on ne signe pas cette artiste, je vous tue », lance-t-il à Michel Berger (directeur artistique) et Jean-Pierre Orfino (directeur de production), ce jour-là.

N’a pas peur encore aujourd’hui, chaque fois qu’il évoque ces moments de légende, de se montrer ému.
Grâce à lui, la jolie chenille sera devenue un magnifique papillon.

Michel Bernholc

Michel Bernholc

L’un des deux Pour les Michel. Un grand musicien (« une touche pianistique très ricaine, il jouait comme un Black », commente le producteur Marc Kraftchik) et arrangeur de génie (« véritable Burt Bacharach français »). Responsable du son si particulier des deux premiers albums de Véronique (« il m’a appris l’ABC des choses de la musique »), puis de la synthèse entre cette couleur première et l’explosion américaine quand ils signent à deux les orchestrations de l’indiscutable Vancouver.

S’est également distingué auprès de tout ce que l’on a appelé la nouvelle chanson française. Après avoir aidé Michel Berger à assembler les pièces de son Puzzle, a signé son chef d’œuvre avec les arrangements de Starmania, dont il dirigea l’orchestre en jean et queue de pie.

A joliment retrouvé et réhabillé son Amoureuse pour le Symphonique en 1989.

Prématurément disparu en 2002.

Alain Salvati

Alain Salvati

Un compagnon de route des toutes premières heures, un des guitariste de scène avec Jean-Pierre Castelain. Auditionné par les deux Michel sur le solo de Bahia pour accompagner les premières tournées de Véronique, il la suivra sur les routes québécoises et les premiers Olympia. Seul point de repère français dans les neiges hostiles du Colorado pendant l’enregistrement du Maudit, (il a vu naître Christopher), il lui offre la musique des Cloches de Carmel, première chanson de son répertoire qu’elle n’ait pas composée. Et rempile pour l’enregistrement de Vancouver, jusqu’à l’Olympia 1976.

Installé en Floride depuis 1980, il a produit divers musiciens, composé pour le cinéma et la télévision, et réalisé deux albums sous le nom de Dean R. Ley. Il est décédé en mars 2015. L’éloignement n’avait pas distendu ce lien indéfectible entre deux frère et sœur de cœur.

Stephen Stills

Stephen Stills

L’un des plus grands guitaristes américains, songwriter et chanteur d’exception. Irrésistible jeune homme croisé un jour de printemps 1972 sur les Champs-Elysées, puis rejoint à New York sans prévenir personne, un an plus tard, parce que le danger est doux. Début d’une drôle de vie très rock’n’roll entre le Colorado, Los Angeles ou Hawaii, avec un détour dans la campagne anglaise le temps d’un mariage où l’on pense (encore) à s’enfuir mais où l’on reste pour ne pas décevoir la famille et les invités (tout le gratin rock des seventies). Naissance de la légende de la « plus américaine des chanteuses françaises » et surtout d’un petit musicien franco-américain. « Believin’ in me and you like Christopher does / Believin’ is the magic that makes one from the two of us ».

Quelques décennies plus tard, les tensions apaisées, les rancunes mises de côté, ces trois-là peuvent à nouveau se sourire et faire de la musique ensemble, comme aux Francofolies de La Rochelle en juillet 2018.

« We’ve got the same smile / We’ve got the music in our minds / Going on / Going on »…

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Leland Sklar

Leland Sklar

Une très grande pointure de la musique américaine. Bassiste attitré de James Taylor depuis les années ’70, puis de Phil Collins dans les années ’80. A joué avec à peu près tout le monde.

Un de ceux qui ont épaulé Véronique en 1974 quand elle dirigeait l’enregistrement du Maudit, son premier disque made in US. Au début des années ’90 elle retrouve le chemin des studios américains et la longue barbe de mage celtique, désormais blanchie, de ce tendre complice qui l’accompagnera en studio et sur toutes les scènes de France pendant une quinzaine d’années.

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Tony Frank

Tony Frank

« Sphinx, artiste entre tous, ton amitié et ton talent m’ont si souvent rendue belle. Je suis fière d’exister dans ton regard. » « Son humour, sa patience discrète et son immense amour des belles choses ont eu raison de ma timidité pour m’emporter dans une amitié fidèle et sans faille tout au long de ces nombreuses années. C’est agréable et rassurant de se retrouver devant son objectif, on se sent libre, et en même temps surveillé de très près : baisse la tête… un peu plus… ah ! voilà… Nous avons voyagé très loin, très près, Hawaii, Los Angeles, l’Arizona, Ibiza, Triel, Saint-Rémy de Provence, Paris, et bien d’autres déliciosités à travers le monde… et j’avais l’impression qu’il était moi, que j’étais lui, qu’on s’appartenait (photographiquement, bien sûr)… »

Les photographes qui ont fait l’histoire du rock, pas seulement témoins, mais acteurs à part entière, se comptent sur les doigts d’une main. En réalité, ils sont deux ou trois, pas plus. Le postérieur de Polnareff placardé sur les murs de Paris, le nounours de Jane sur la pochette de Melody Nelson, c’est lui. Et presque toutes les photos de Véronique que vous connaissez et qui ont jalonné sa carrière.

Avec elle, comme avec Johnny, Eddy, Hugues Aufray, Gainsbourg, Renaud, ou avec Dylan ou Zappa, il a noué une relation intime forte et ses clichés sont autant de morceaux de vérité qui les dévoilent sans les trahir. À retrouver sur ses recueils de photos, comme Le Temps des copains, voir aussi son exposition actuelle Johnny inédit. (Toutes les infos sur son site).

PS de Véro : « Toto a les plus belles mains du monde et de l’univers. Je tiens à le dire ».

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Bernard Saint-Paul

Producteur exécutif des disques de Véronique de 1975 à 1980, puis de 1991 à 2005. L’homme qui dégote les meilleurs musiciens du monde, responsable de quelques albums cultes des 70’s (Vancouver, Hollywood…), et de toutes les galettes enrobées de platine dans les 90’s.

Une relation forte qu’elle a chantée dans Les choses qu’on dit aux vieux amis.

Éric Estève

Éric Estève

Le refrain d’How Many Lies, c’est avec lui. Les fabuleuses impros sur Mariavah, version Olympia 76, c’est encore avec lui (doublé par Bernard Illous).

Choriste attitré dans les années 70, sur scène ou sur disque, la couleur de voix qui se marie le mieux à l’arc-en-ciel de celle de Véronique.

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Bernard Ilous

Bernard Ilous

Auteur compositeur-arrangeur et chanteur pêle-mêle (titre d’un de ses albums, 1974). La croise en studio dès 1971, tous deux appelés par Michel Colombier pour des jingles de pub. Au générique du mythique Vancouver et de l’Olympia qui suit, l’accompagne dans la foulée au Japon sur la scène du Festival de Tokyo (guitare et voix). Près de dix ans plus tard ils se retrouvent sur l’Album blanc et la tournée 1985-86 (claviers et voix) en France et au Canada (Montréal, Québec, Ottawa, Vancouver).

A envoyé il y a quelques années à Véronique cet hommage glissé dans un mail : une relecture dans le style B.O. du Temps est assassin où son grain de voix fait mouche, à écouter ici.

Alain Chamfort

Alain Chamfort

Des heures de studio pour les jingles de pub avec Michel Colombier aux chapiteaux autour de Paris avec Claude François, des chœurs sur Hollywood à ceux du Paradis blanc, de Bahia en duo à La Rochelle à L’homme de farandole, co-composé avec son complice Jean-Noël Chaléat : un incontournable et discret jalon de toutes les époques, de toutes ses vies à elle.

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Jimmie Haskell

Grand arrangeur de cordes, et un appui solide pour une chanteuse exilée aux States, qui s’attelle pour la première fois aux orchestrations d’un album qu’elle produit elle-même. C’est avec lui qu’elle a imaginé les violons endiablés du Maudit, de Hollywood, l’orchestration tempêtueuse de L’amour qui bat.

Redevenue française dans les années ’80, Véronique n’oubliera jamais de rappeler ce qu’elle lui doit : « c’est lui qui m’a montré comment écrire les cordes ».

Accessoirement, n’aurait pas assez du Louvre pour accrocher les disques d’or et de platine où il émarge en tant que compositeur ou arrangeur, tant du côté de la musique de film (Pulp Fiction, Matrix, La Couleur Pourpre…) que de la production pop rock (Elvis, Tina, Michael, Barbra… pour ne citer que les prénoms !)

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Steve Madaio

Steve Madaio

Quand Véronique investit en 1977 le studio attitré de Stevie Wonder pour impulser à Hollywood tout le groove de la West Coast, elle lie du même coup une solide amitié avec un trompettiste de poids (à tous les sens du terme) qui fera reluire ses cuivres pendant les dix ans qui suivent, en studio et sur scène. Elle rejoint ainsi un prestigieux tableau de chasse, qui compte déjà Janis Joplin, les Stones, Dylan ou Lennon, rien que ça, et bien sûr les riffs de cuivres mythiques des grands tubes de Wonder.

Trois tournées d’anthologie avec Véronique, ponctuées d’anecdotes mémorables, comme celle du solo d’intro de Monsieur Dupont au Palais des Sports (1981), improvisé pour pallier les défaillances d’un piano mobile récalcitrant qui ne voulait pas entrer en scène.

Logiquement rappelé trente ans plus tard pour célébrer ses Années américaines, autant de kilos en moins que de sagesse en plus, et la trompette toujours aussi fulgurante, il fait figure de gourou malicieux sur la tournée 2015, puis sur celle de 2017-2018.

L’annonce brutale de sa mort le 16 janvier 2019 (crise cardiaque) a laissé impitoyablement dévastés Véronique et ses musiciens qui l’attendaient pour la reprise de la tournée Dignes, dingues, donc….

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Claude Wild

« Il m’a tenu la main sur des scènes de théâtres vides, et ne l’a pas lâchée jusqu’à ce qu’ils soient pleins » (Véronique). Des festivals bricolés jusqu’aux triomphes des Palais des Sports, un vrai amoureux de la musique qui crée en 1977 sa société de production de spectacles pour organiser les tournées d’une chanteuse qu’il adore, une certaine Véronique Sanson. Dans les années ’80, l’écurie s’enrichit : Michel Jonasz, Michel Berger, Alain Souchon, Eddy Mitchell – qui travaille encore avec lui trente ans plus tard. L’occasion, pour la première fois en France, de programmer de vraies soirées partagées, à 2 (Chacun mon tour), à 3 (Concert de l’été), voire à 5 (première Tournée d’Enfoirés).

S’il ne produit plus les concerts de Véronique depuis 1994, il est resté un ami de la famille, qui ne manque pas une occasion de proposer à Christopher d’ouvrir les spectacles du père Schmoll, à Bercy ou à l’Olympia.

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Willy Andersen

Willy Andersen

Guitariste et chanteur rencontré à l’occasion de l’enregistrement d’Hollywood en 1977. L’entente avec Véronique est immédiate, elle l’emporte dans ses bagages pour sa série de concerts la même année.

Il sera à ses côtés sur toutes les scènes jusqu’en 1983, fera même quelques chœurs sur Sans regrets en 1992. Reste pour Véronique « un musicien formidable et un merveilleux ami ».

Bernard Swell

Bernard Swell

Guitariste d’Hugues Aufray (qui a produit son 1er album) au moment de la rencontre, dans une autre vie, quelque part entre Puerto Rico et Toulon. Et soudain la croisière s’amuse.

Fais-moi une mélodie, lui avait-elle chanté alors, quand il l’accompagnait aussi sur scène à la guitare (tournées 1979 et 1981) et dans les studios (Laisse-la vivre), et que lui-même enregistrait deux beaux albums qui attendent toujours leur réédition CD, Je te tuerai (feat. une belle reprise d’On m’attend là-bas) et Priez pour moi.

La mélodie en question viendra 10 ans plus tard, plaquée platine : Rien que de l’eau (adaptation de son
I wanna know), suivie de quelques autres : Un être idéal, Indestructible, J’aime un homme
Rien que…
du sur mesure.

Aujourd’hui compositeur électro minimaliste, il sévit sous différents alias (Edith Progue, Izdatso).

Papa de Cali, compagnon de jeu de Christopher pour les magazines des années 80, devenu l’aérien Moonengineer.

Dominique Bertram

Dominique Bertram

The pointure ! Un CV plus long que le manche de sa basse, dans le jazz, le jazz-rock, comme dans la chanson. Repéré par le grand public au sein de la Dream Team de sherpas qui accompagne l’ascension de Jonasz vers les sommets au début des années ’80, avec Manu Katché et Jean-Yves d’Angelo. Justement, l’époque où Véronique de retour au bercail cherche des musiciens français.  Trente ans de studio, de tournées et d’amitié plus tard, la plus belle preuve que pour la chanteuse, l’entente musicale ne se conçoit pas sans une vraie complicité humaine. Parce qu’il porte sur elle un regard qui la met en confiance autant qu’il la stimule, parce qu’il sait aussi le goût du bon-vivre et de la rigolade, et bien sûr parce qu’il est juste un p… de musicien, il a co-réalisé avec Véronique, comme il l’avait fait en 1988 pour Moi, le venin, les récents albums Plusieurs Lunes (2010) et Dignes, dingues, donc… (2016).  Page

Basile Leroux

Basile Leroux

Garçon au physique de bon nounours, dont la placidité et la douceur du sourire tranchent avec les envolées blues-rock de ses guitares. A accompagné tout ce qui rocke, swingue, et bluese en France, à commencer par Eddy Mitchell dont il est le complice fidèle depuis plusieurs décennies.

Le sublime solo du Temps est assassin marque son entrée magistrale dans l’univers Sanson en 1983. Virtuose sans être démonstratif, ébourriffant sans être assomant, subtil sans jamais perdre son groove, il sera ensuite de chaque album, de chaque tournée (hormis dans les années ’90, où le casting est exclusivement américain), en tandem avec Dominique Bertram.

Page non officielle sur le site d’un fan d’Eddy Mitchell.
Il a même son groupe de fans sur  

Alain Lonchampt

L’homme qui peut faire danser les ombres sur un mur de stores à l’Olympia, faire scintiller des candélabres au Châtelet, ériger une pyramide de feu au Zénith, lever une lune géante pour une chanteuse Indestructible ou allumer des lampions pour que l’hommage à Berger soit aussi une fête.

Le scénographe et créateur lumière des spectacles de Véronique de 1981 à 2012.

Son site, très bien fait, présente ses créations lumières en plans larges ; amusez-vous à y retrouver les ambiances des différentes tournées de Véronique
(le show 2011-2012 est largement représenté pages 19 & 20).

Kanou Benattar

Kanou Benattar

La complice de toujours.
Vient du cinéma, c’est à l’occasion du tournage d’un documentaire, au moment du Palais des Sports en 1978, que naît leur amitié (voir des extraits sur l’Intégrale). Pendant près de 30 ans, elle a été sa collaboratrice personnelle, assistante, habilleuse, secrétaire, chauffeur, épaule consolatrice, pense-bête et panse-bête, trouveuse d’excuses échappatoires ou complice de frasques indicibles, et gardienne de secrets connus d’elle seule.

Les dizaines de milliers de kilomètres avalés à deux en tournée ont fait le ciment d’une amitié indissociable entre ces deux filles qui fêtent leur anniversaire le même jour (elles sont nées à un an d’écart).

A pu aussi jouer à la perfection le rôle de cerbère pour protéger la chanteuse des importuns, parce que les moments qui suivent un concert ne sont pas toujours les mieux appropriés pour la rencontrer ; ceux qui n’ont eu affaire à elle que dans ces conditions ne peuvent savoir qu’elle cache un coeur d’or et une tendresse de chou à la crème.

Disparue en janvier 2024.

Loïc Pontieux

Loïc Pontieux

A tout juste 22 ans, mais déjà pas mal d’années de clubs de jazz derrière lui, quand on lui propose de remplacer Manu Katché pour les quelques dates de festivals de Véronique qui suivent l’Olympia 1989. C’est donc sur les scènes de Montreux, puis Berlin, La Rochelle ou Montréal, que les baguettes magiques d’un jeune Rahan aux longs cheveux blonds vont pour la première fois faire des merveilles (un concert opportunément immortalisé par les caméras des Francofolies de Montréal, dont on peut retrouver de larges extraits dans l’INTÉGRALE de Véronique).

Ce sont ensuite les tournées avec Claude Nougaro qui vont l’imposer comme l’un des meilleurs batteurs en France. Aujourd’hui que les cheveux se sont raccourcis à mesure que son CV s’allongeait, il serait plus rapide de citer les stars qu’il n’a pas accompagnées.

On s’arrache l’assurance de son tempo, autant que la finesse et le groove de son jeu, si bien qu’il a toujours plusieurs tournées sur le feu à la fois. Impossible donc de prédire si vous tomberez le bon soir, et si vous aurez la chance de croiser son sourire charmeur la prochaine fois que vous irez applaudir sa marraine dans le métier, qu’il n’a jamais abandonnée, mais qui doit désormais le partager avec beaucoup d’autres…

Loïc Pontieux Groupe sur  

Leoš Svárovský

Leoš Svárovský

Le jeune chef tchèque qui dirigea l’orchestre praguois Fisyo sur les concerts Symphonique Sanson entre 1989 et 1991. Pas forcément une mince affaire : il était le seul à pouvoir assurer la traduction entre elle et des musiciens qui ne parlaient un traître mot, ni de français, ni d’anglais ; dut surtout renoncer à diriger une chanteuse définitivement impossible à mener à la baguette, et emmener les 82 musiciens à son tempo à elle, ce qui fit dire à Véronique que Leoš, « Ô notre chef » était décidément « très rock’n roll ».

Au final, le maître d’œuvre d’une magnifique aventure musicale et humaine, née dans l’effervescence de la Révolution de Velours à Prague, et achevée 2 ans plus tard sous les bourrasques d’un vent atlantique capricieux, venu souffler sa propre partition sur les quais de La Rochelle.

Son nom est régulièrement associé aux meilleures formations d’Europe de l’Est, on trouve aujourd’hui sa trace à la tête de l’Orchestre Symphonique Slovaque, dirigeant Dvorak au Japon, accompagnant les solistes les plus prestigieux, et émargeant au générique de nombreux enregistrements .

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Hervé Le Duc

Hervé Le Duc

Nourri dès le berceau par les musiques de Berger et Sanson, c’est encore un tout jeune pianiste et arrangeur qui entre dans l’univers de Véronique au début des années ’90. Vrai magicien des sons, il va donner à ses arrangements une couleur nouvelle qui va séduire toute une nouvelle génération. Plus à l’aise dans la pénombre des studios que sous le feu des projecteurs ou dans la vie saltimbanque des bus de tournées, de son propre aveu, il fera néanmoins une longue route de quinze ans, pavée de platine, aux côtés de Véronique, sera un soutien fidèle et discret dans les moments conflictuels, et partagera avec elle une harmonie musicale dont le plus beau fleuron reste assurément l’hommage à Michel Berger, qu’il a habillé d’une délicatesse et d’une élégance inoubliables.

Prématurément disparu en septembre 2022.

Gilbert Coullier

Gilbert Coullier

Le dandy tranquille et élégant qui peut en toute simplicité inviter à son anniversaire une douzaine de chanteuses francophones parmi les plus célèbres. Comédies musicales, humoristes, chanteurs, il est le premier producteur de spectacles en France.

A organisé les tournées de Véronique de 1994 à 2020.

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Christian Meilhan

Christian Meilhan

Son compagnon entre 2003 et 2020. Qui d’autre que Véronique pour en parler ?
« Mon maître-nageur-sauveteur-penseur, qui m’a mille fois empêchée de me noyer par ses sourires magiques et son inimaginable compréhension des âmes perdues. »

On lui doit nombre de nos photos de scène.

Mehdi Benjelloun

Mehdi Benjelloun

Le petit dernier de la bande, qu’on aurait envie de surnommer « Latest, but not least », tant il est grand par le talent. Complète le trio de mousquetaires responsables de Plusieurs Lunes et Dignes, dingues, donc… : avec « Véros », « Dodos », il est « Arabis » ! Clin d’œil pour dire aussi que le chanteur et musicien prodige se double d’un roi du jeu de mots pourri et de l’humour décalé, son enfance en Belgique y étant sûrement pour quelque chose.

Mais pour que Véronique accepte pour la première fois de sa carrière de composer à deux, il ne suffit pas de la faire se tordre de rire. Depuis la tournée 2007, il assure les chœurs (avec Guillaume Eyango, puis Éric Filet), et il n’a cessé de l’épater par son sens musical et sa créativité. 3 musiques sur Plusieurs Lunes , la pétulante Zéro de conduite, et la si émouvante Et je l’appelle encore sur Dignes, dingues, donc…, si les derniers albums explosent de jeunesse et de fraîcheur, s’il ressemblent tant à Véro, c’est que ces deux-là se sont trouvés, et qu’on n’a pas fini de se demander lequel des deux est le plus gamin !

Quand il ne travaille pas avec Véronique, ou qu’on ne l’aperçoit pas sur la scène du Palais des Congrès derrière George Benson de passage à Paris, il concocte pour lui-même de bien belles chansons…

Mehdi sur  

Laurent Compignie

Laurent Compignie

Ingénieur du son des derniers enregistrements, l’heureux animateur du chouette studio Malambo, à Bois-Colombes, a vu passer dans ses murs aussi bien Michel Legrand et Nathalie Dessay que Patrick Bruel. Mais de son propre aveu, rien ne l’a plus ému que d’assurer l’impeccable son des derniers enregistrements de Véronique Sanson, la musicienne avec qui l’admirateur adolescent qu’il était n’aurait jamais osé rêver travailler. Il est aujourd’hui l’indispensable quatrième mousquetaire du trio Sanson-Bertram-Benjelloun.
Comme le précédent Plusieurs Lunes, l’album Dignes, dingues, donc…, préparé et en partie enregistré chez Véronique, a été finalisé par Laurent Compignie à Malambo.

Le site du Studio Malambo

Catherine Lara

Catherine Lara

Entre elle et Véronique, c’est une histoire d’amitié qui remonte aux début des années ’70, à l’époque où la toute jeune violoniste de formation classique ne se rêve pas encore en rockeuse de diamant.

Grande spécialiste du calembour (haut des cœurs), calembour hâtif ou calembour bon, voir le titre de son autobiographie Entre émoi et moi.

Conviera Véronique à un magnifique duo si réaliste qu’il sera à l’origine de bien des fantasmes (Entre elle et moi, Sand et les Romantiques, 1991), et qu’elles défendront jusque sur les scène des Francofolies, de La Rochelle à Montréal.

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Michel Fugain

Michel Fugain

Pendant que la France entière fredonne son beau roman, sa belle histoire, elle déclare n’avoir besoin de personne. Elle seule à son piano ; lui entouré du Big Bazar. On est en 1972 et tous deux ont déjà en commun l’amour des harmonies, des accords qui sonnent et des rythmiques qui tournent rond. Et bientôt une infinie tendresse qui les liera pour plusieurs vies.

Il sera un des hommes invités à revisiter son répertoire à elle lors des Francofolies de l’été 1994. « Sa version d’Alia Soûza est ma préférée » déclare-t-elle depuis. Bravo et merci !

En juillet 2005, elle réalisera son rêve en interprétant sur scène avec lui La bête immonde, chanson qu’elle aurait rêvé d’écrire.

Et, fait rare, voire unique depuis l’époque pré-Amoureuse, elle lui a offert en 2007 un texte, Alléluia, qui lui a inspiré de belles harmonies flamencas, et dans lequel elle parle déjà de tuer la mort…

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Maurane

Maurane

LA VOIX. Son velours cassé, son swing naturel, ses modulations subtiles, à la fois Ella, Janis et Piaf. Véronique n’y va pas par quatre chemins : c’était tout simplement « la plus grande chanteuse du monde ».

Formidable copine, doublée d’une redoutable fêtarde, ces deux-là n’ont jamais manqué une occasion de partager un duo en scène ou en télévision. Le punch de leur Féminin n’a d’égal que la douceur de leurs Petites minutes cannibales, gravées sur l’album Quand l’humain danse (2003).

L’auteur de ce bijou, Peter Lorne, n’est jamais loin quand les deux chanteuses se lancent dans d’invraisemblables improvisations parodiques, Summertime rebaptisé en français Cette montagne, vocalises sur la Tocatta de Rossini (2 perles à voir sur l’lntégrale) ou d’autres petites potacheries qu’il faut absolument… éviter de chanter en dehors des soirées entre copains, sous peine de créer un buzz internet disproportionné !

Elle est retrouvée morte chez elle début mai 2018. Empêchée de se rendre à la cérémonie, Véronique lui écrira une lettre qui se termine par ces mots : « Tu seras toujours vivante juste parce que c’est pas possible autrement ! »

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Yves Duteil

Yves Duteil

Un poète contemporain, un bel être humain. A très bien compris Véronique, en lui dédiant ses mots sur une mélodie composée à quatre mains Sur le clavier du grand piano, trouvant des passerelles, parallèles à celles qu’il y avait dans la vie, entre son écriture et la sienne.

Réécouter « son » Voisin ou leur Mélancolie (1994) et toujours garder en mémoire que les auteurs aujourd’hui reconnus ne l’ont pas toujours été de leur vivant.

A le cœur assez grand pour y bâtir des écoles pour les enfants de Pondichéry ; tout sur son association APRES (Assistance aux Populations et Réhabilitation des Espaces Sinistrés) sur son blog, où il ne regarde pas que son nombril, loin s’en faut.

Lui a consacré un chapitre entier dans son autobiographie, Chemins de liberté, en 2021.

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Didier Varrod

Didier Varrod

Des heures et des heures d’interview. Des fous rires et des larmes. Le journaliste spécialiste par excellence, passé des posters de la chanteuse dans sa chambre d’adolescent à la plus grande complicité avec elle.

A réussi le tour de force de recueillir ses confidences en douceur, loin du danger du « déballage », lors d’un fameux documentaire vu par plus de 3 millions et demi de téléspectateurs. A prouvé à cette occasion que la qualité d’une interview était inversement proportionnelle à la présence à l’écran de l’interviewer.

Longtemps au sein de l’équipe artistique des Francofolies, auteurs de quelques livres de belle plume sur la chanson, son media de prédilection reste la radio, où il ne craint pas de célébrer tout ensemble Sheila et l’avant-garde électro-pop. Il reste fidèle à France Inter, dont il a été le Directeur de la Musique.

Laurent Calut

Laurent Calut

C’était un temps où la toile mondiale n’existait pas, où il n’y avait même pas d’ordinateurs personnels dans tous les foyers. Pour maintenir un lien entre un public avide et une chanteuse exilée, plus facile à trouver sur un vol L.A.-Honolulu que sur l’autoroute entre Orgeval et Paris, il fallait s’armer d’une machine à écrire, d’une photocopieuse, de ciseaux et de scotch, d’une réserve inépuisable de patience, et avoir une complice exceptionnelle en la personne attentive de Colette Sanson.

Les numéros du journal Harmonies sont aujourd’hui des pièces de collection, lui il est toujours là, couve toujours Véronique d’autant de tendresse, et contribue activement à partager sa passion sur le net, tant du côté des actualités, que des archives incroyables qu’il continue à dégoter.

Après avoir été à l’initiative de la réédition anniversaire d’Amoureuse en 2012, il s’est acoquiné avec son vieux pote Yann Morvan pour signer en 2015 le beau livre Les années américaines chez Grasset.

son blog Harmonies
son blog de chroniques

Yann Morvan

Yann Morvan

Le « pote ». « La banque » aux coffres remplis de trésors d’archives, au guichet toujours accueillant. Ou l’histoire d’un admirateur à 20 ans, devenu ami à 30, aujourd’hui un intime.

A mis sa (belle) plume au service de sa passion. Désormais biographe attitré, sans conteste un des rares à avoir approché le mystère de la belle et à avoir su le restituer. Partage généreux sans trahison. Cf son portrait de Véronique, publié en 1995, aujourd’hui introuvable et qui fait toujours référence. Ou son « Véro en vrai », glissé dans la boîte de l’Intégrale, dont il fut le grand architecte.

La connaît sur le bout des doigts (sans jamais avoir « cambriolé sa peau » !). Petits morceaux choisis : « À côté de Véronique, n’importe qui a l’air d’un vieux clerc de notaire empesé » ou « Qui prétendrait la connaître perdrait sa dernière chemise à parier sur ce qu’elle lui réserve dans l’heure qui suit. » Ou encore « Rencontrer Véronique, c’est forcément l’aimer d’amour. Intensément. »

S’est acoquiné avec son vieux pote Laurent Calut pour signer en 2015 le beau livre Les années américaines chez Grasset.