Biographie Détaillée

Véronique Sanson Live

Éternelle amoureuse de la musique et des mots, Véronique Sanson est sur scène une délicieuse composition de qualificatifs aussi opposés que complémentaires. À la fois forte et fragile, douce et rebelle, tendre et cruelle, sauvage et raffinée, éclatante et lancinante, électrique et chaleureuse, proche et inaccessible, sensuelle, féline, contrastée, elle nous fait passer du rire aux larmes, d’un feeling à l’autre avec le même bonheur étourdissant. À la fin d’un concert, quelque chose a changé, le regard brillant mais dans le vague, le sourire dont on ne se départ pas… et oui, avouons-le, on est amoureux. Amoureux d’elle, de sa musique, de sa folie, de ses faiblesses qu’elle nous offre avec grâce et dignité, de sa force qu’elle nous transmet à travers un sourire… Alors le temps d’un bonheur provisoire, on oublie tout, sauf d’être là, intensément, vivant… live !… When we’re together
Véronique Sanson est née avec la musique dans l’âme. Elle nous fait naviguer depuis plus de trente ans au gré de ses envies, de ses coups de cœur, de sa passion sur des sonorités qui vont du rock au classique en passant par des accents jazzy ou des rythmes ensoleillés d’Amérique latine. À cela est venue se greffer une voix unique, reconnaissable entre toutes et qui chante des textes d’une rare sensibilité, passant de la violence à la douceur, de la confidence à la déclaration, de la joie à la colère avec le même talent. Faisant abstraction de tout ce qui pourrait ressembler à une quelconque contrainte, Véronique s’est laissée porter par sa musique, par l’amour des jolies mélodies, des phrases montées à l’envers et des histoires qui lui ressemblent.

Sophie Quenot-Coutier

19 janvier 1945

René Sanson épouse Colette Lucas. Résistants de la première heure, réunis par le même réseau de renseignements, ce sont deux authentiques héros de la Libération qui feront du V de la Victoire l’initiale de leurs deux filles. Violaine nait le 15 mai 1947.

24 avril 1949

Naissance de Véronique : le garçon tant espéré par René sera un garçon manqué. Les deux filles sont élevées dans l’amour de la musique, leur père leur donne le goût du piano plus qu’il ne le leur enseigne. Les cours suivront, mais l’allergie de Véronique à la discipline et au solfège la poussera à continuer seule. Sa mère lui apprend ses premiers accords de guitare. L’apprentissage des langues est aussi au programme (nombreux séjours dans des familles anglaises et espagnoles pendant les vacances, plus tard pension en Angleterre). L’école réussit mal à Véronique pour qui, déjà, tout est prétexte à musique.

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1964 -1967

Véronique et Violaine se lient d’amitié avec François Bernheim. Ils chantent à trois voix les chansons que François, puis Violaine composent. Au cours de l’été 1965, une grave méningite fait frôler le pire à Véronique, et lui laissera des troubles de mémoire, en même temps qu’un féroce appétit de vivre sans compter. Fin 1966, les trois comparses se voient proposer par Alain De Ricou, directeur des Éditions Pathé-Marconi, un essai dans les studios de la maison de disques. Les Roche Martin sont nés et un premier super 45 tours est enregistré sous la houlette de deux très jeunes directeurs artistiques : Claude-Michel Schönberg et Michel Berger. Il sortira le 24 avril 1967, jour des 18 ans de Véronique. Sur le second 45 tours – daté de la fin de l’année 1967, mais qui n’a pas été commercialisé – la première chanson enregistrée signée Véronique Sanson : Maria de Tusha.

1968-1970

Le succès n’étant pas au rendez-vous, l’aventure Roche Martin tourne court. Après son deuxième échec au bac (pour 1 point à l’oral !), Véronique décide de se consacrer entièrement à la musique, main dans la main avec Michel Berger, qui produit pour lors, entre autres artistes Pathé, les disques d’Isabelle (de son nom complet Isabelle de Funès, elle est la nièce de Louis). Trois super 45 tours sortiront en 1968 et 1969, avec sur chacun une chanson de Véronique. Elle réenregistrera Mon voisin (sur un texte de Violaine), Une odeur de neige, et Jusqu’à la tombée du jour 24 ans plus tard, sur l’album Sans regrets. Michel et Véronique se lient d’amitié avec l’orchestrateur et pianiste Michel Bernholc.

Le premier véritable 45 tours de Véro en tant qu’auteur-compositeur-interprète sort en 1969 avec Le printemps est là, et Le feu du ciel, qui sera également repris sur l’album Sans Regrets en 1992. Le succès reste modeste, mais les professionnels de la chanson commencent à s’intéresser au travail de Véronique.

En 1970, tandis que Michel Berger voyage aux États-Unis et rencontre Ira Gershwin, frère et parolier de leur compositeur fétiche à tous deux, Véronique séjourne au Japon où son père est Commissaire Général de la délégation française à l’Exposition universelle d’Osaka. Elle continue à collaborer aux nombreuses productions de Berger : sur l’album de Jeremy Faith, gros coup marketing monté sur un prétendu chanteur de gospel et blues américain (en fait un Autrichien ramassé dans le métro de Paris) qui fera un tabac avec sa chanson Jesus (signée Michel Hamburger, le vrai nom de Michel), un titre cosigné par Véronique, sous le pseudonyme L. Lucas, et chanté avec elle : Tomorrow will be the day.

1971-1972

Véronique et Michel se composent un répertoire prolifique, stimulés par une saine émulation ; après l’enregistrement par Michel de Puzzle, son album instrumental pop-symphonique, Véronique s’attèle à la composition d’un concerto pour deux flûtes, deux clarinettes et orchestre, qui restera dans les tiroirs avant que les partitions ne s’éparpillent. Daniel Filipacchi, le père de Salut Les Copains, monte la filiale française de la maison de disques américaine WEA avec Bernard de Bosson, jusqu’alors responsable du département rhythm’n’blues chez Barclay, qui lui-même recrute Michel Berger comme directeur artistique. De Bosson a le coup de foudre pour les maquettes des nouvelles chansons de Véronique ; le premier album est enregistré en son direct, en à peine deux jours, arrangé par Michel Bernholc et réalisé par Michel Berger ; il sera le premier disque français sur le prestigieux label Elektra (The Doors, Judy Collins, The Stooges…).

Certaines des chansons maquettées à l’époque, qui n’ont pas été retenues pour l’album, seront revisitées et publiées beaucoup plus tard par Véronique au fil des albums (Panne de Cœur en 1992, Clapotis de soleil en 2001, La Nuit se fait attendre en 2010). Le premier 30 cm de Véronique Sanson, qui restera sous le titre d’Amoureuse, sort le 20 mars 1972, et connaît un succès immédiat. Besoin de personne résonne sur toutes les radios, le 45 tours est écoulé à plus de 200 000 exemplaires en 5 mois. Le grand public comme les critiques rock les plus exigeants saluent l’arrivée d’un vent nouveau sur la chanson française, un son clair et lumineux qui intègre les couleurs de la pop music, les rythmes brésiliens et la tradition d’une chanson française de qualité.

Véronique Sanson 1968-1972 Michel Berger et Véronique Sanson 1968-1972

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On souligne la musicalité, le phrasé totalement nouveau de cette voix reconnaissable entre toutes dont le vibrato agace ou enchante, la modernité des paroles à la fois simples et originales, délicates et gonflées.
Enfin, on célèbre l’arrivée d’une toute jeune fille auteur et compositeur de ses chansons, la première après les figures tutélaires de Barbara et d’Anne Sylvestre. Il serait injuste de ne pas citer aussi celle, plus effacée, de la grande Françoise Hardy, qui avait fini par renoncer à composer à mesure que s’affirmait son talent d’auteur, et qui avouera que l’apparition de Véronique, l’évidence de son talent musical et vocal, la pureté de ses mots, la limpidité de la production Berger, l’avaient bouleversée au point qu’elle envisagea de mettre un terme à sa propre carrière. Ce qu’elle ne fit heureusement pas, préférant l’année suivante faire appel à Michel, dont le Message personnel relancera une carrière qu’elle seule persiste à ne pas juger exemplaire.

Avec le succès radiophonique, viennent les premiers passages télévisés qui révèlent une charmante personne à l’apparence frêle et à la timidité extrême. L’épreuve la plus redoutable reste à venir : Véronique affronte pendant un mois le difficile public du cabaret de la Tour Eiffel, en première partie de Guy Mardel. Vient ensuite, après un premier gala en ouverture de Michel Polnareff, la tournée d’été avec Pierre Vassiliu et Julien Clerc, tandis que mûrissent les titres du deuxième album. Plus pêchu que le premier, poussant à son meilleur la fusion bossa-rock, il est largement inspiré par la présence à la fois terriblement envoûtante et vertigineusement dangereuse d’un nouvel amour dont l’appel lancinant va pousser Véronique à tout quitter. Et de fait, après avoir présenté Comme je l’imagine en télévision, Véronique disparaît dans un premier temps une longue semaine, avant même la sortie de l’album De l’autre côté de mon rêve. Et tandis qu’en ces derniers jours de 1972, les radios se régalent de Chanson sur ma drôle de vie, et qu’elle se prépare à assurer la première partie de Claude François au côté d’Alain Chamfort pour quelques galas en région parisienne, Véronique va tout simplement et en un éclair changer radicalement de vie.

1973-1976

C’est finalement le 20 février 1973 que Véronique part sans crier gare rejoindre le guitariste superstar Stephen Stills, qu’elle avait rencontré un an auparavant. Si Véronique et Stephen s’installent dans les montagnes du Colorado, c’est à Guilford (Angleterre) qu’ils se marient le 14 mars 1973. Puis, Véronique s’envole pour le Québec où elle est très attendue depuis le succès là-bas de son premier album. Les Québécois ont dès sa sortie privilégié la chanson Amoureuse quand la France avait préféré Besoin de personne, et plusieurs chanteuses québécoises l’ont inscrite à leur propre répertoire. C’est donc entre Montréal et Québec que Véronique Sanson donne ses premiers récitals en vedette et révèle déjà, malgré sa timidité, un incroyable tempérament de femme de scène. Elle s’y produira à trois reprises entre 1973 et 1975.
Pendant ce temps, sortent au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Espagne, en Allemagne, les adaptations de Amoureuse et Besoin de personne par Véronique dans les langues locales. Mais c’est par la voix de la chanteuse Kiki Dee, produite par Elton John, que la version anglophone d’Amoureuse fait un énorme carton outre-Manche, et entame une carrière internationale qui se poursuit encore. Près d’une trentaine de reprises, dans au moins six langues, sont répertoriées à ce jour.
La version anglaise de la chanson par Véronique sera éditée en France en 1974 pour faire patienter un public qui se languit de retrouver l’enfant prodigue, absente des plateaux et des scènes pendant près de deux ans. Cette éclipse en pleine ascension, après une année 1972 de forte exposition médiatique, et auréolée d’un mariage avec une légende du rock et d’un exil américain, sera à l’origine de clichés qui auront la vie dure tout au long de sa carrière : on ne compte plus les articles qui mentionnent “la plus américaine des chanteuses françaises”, et qui titrent sur “le retour de Véronique Sanson”.
Le premier de ces retours vient finalement à l’automne 1974, après que Véronique a en quelque sorte accouché de deux bébés : Christopher (né le 19 avril) et Le Maudit, son 3e album, qu’elle a non seulement écrit et composé, mais aussi arrangé et produit, à Hollywood, avec les formidables musiciens de Stephen Stills. Résolument rock, musicalement plus fourni que les deux premiers opus, Véronique y révèle un chant beaucoup plus âpre, expérimente l’écriture des cordes et couvre toutes les nuances de sa riche palette musicale avec une énergie nouvelle, en même temps qu’elle y livre des sentiments d’une noirceur inédite. Le rêve américain a tourné au cauchemar, et entre les percussions joyeuses d’Alia Soûza qui ouvre l’album, et les riffs de guitare du rock définitif On m’attend là-bas qui le clôt, on devine que Le Maudit et Ma musique s’en va font écho au premier album de Michel Berger paru entre temps, et qui chantait son désarroi après l’abandon de Véronique. Ce dialogue à distance et en chansons se poursuivra tout au long de leur œuvre, et sera la source de leurs plus belles inspirations. C’est le 7 octobre, pour une soirée Musicorama qu’il faudra doubler le surlendemain pour satisfaire l’affluence, que naît la grande histoire d’amour entre Véronique, son public, et l’Olympia. La présence de Stills à ses côtés sur scène n’explique pas seule la bousculade, et elle le prouvera en remplissant à nouveau la salle toute une semaine en février 1975, avant sa première grande tournée française. Véronique bouge encore très peu en scène, ne quitte qu’exceptionnellement le piano, s’adresse à peine à la salle, mais elle met toute son énergie dans la musique, et son charme insolent fait le reste. Un lien indéfectible avec son public s’est forgé.
Elle donne au cours de cette tournée la primeur de quelques chansons inédites (Redoutable, When we’re together) qui vont figurer sur l’album publié en 1976. Préparé en France et enregistré à Londres, sous la férule du producteur Bernard Saint-Paul, qui réalisera également les trois suivants, Vancouver réussit la synthèse parfaite entre la limpidité romantique des deux premiers disques et la luxuriance énergique du troisième. Il est celui qui définit à coup sûr le mieux le “style Sanson”, entre fantaisies pianistiques (Full Tilt Frog, Tu sais que je t’aime bien) et blues à cœur ouvert (Redoutable, Étrange Comédie). Tiré par le succès de la chanson titre, perfection de composition pop en même temps que carte de visite définitive, l’album sera rapidement le premier à atteindre le disque d’or. Il est présenté sur scène dès sa sortie pendant deux semaines à l’Olympia, où sera gravé le premier d’une longue série d’enregistrements publics. On trouve sur ce Live at the Olympia un titre inédit qu’elle crée au cours de ce récital : Je serai là. À l’époque, tout le monde ne fait pas le rapprochement avec une chanson gravée par Michel Berger l’année précédente sur son troisième album et intitulée Seras-tu là ?.

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1977-1980

Nouveau virage musical, l’album Hollywood, foisonnant de cordes et explosant de cuivres sur des rythmes flirtant avec le funk, est de ces disques mal aimés à leur sortie qui s’inscriront comme des classiques avec le temps. Ce qui pouvait à l’époque sembler une concession aux sons du disco omniprésent, se révèle aujourd’hui d’un groove inégalé, avec des titres qui prendront toute leur dimension sur scène (Bernard’s song, Féminin). Claude Wild devient son tourneur, et lui programme deux séries de concerts en 1977, qui visitent le Québec et le Festival de Montreux, et dont Michel Jonasz assure certaines premières parties. Retour au printemps 1978, pour une tournée monstre, qui déborde largement les frontières françaises, avec pour la première fois la section de cuivres de Steve Madaio, et qui s’achève au Palais des Sports de Paris, où elle est la première artiste féminine européenne à se produire.
Véronique Sanson est alors la toute première pop star en France, reconnue comme telle par les journaux musicaux les plus exigeants, et rassemblant un public plus nombreux à chaque passage.
Tandis qu’à la ville son couple se déchire et entame une longue procédure de divorce qui tournera au combat sans merci, Véronique confie son désespoir en écrivant Ma Révérence, qui sort en avril 1979, et sera reprise sur l’album 7ème à l’automne. Les titres sont forts et sont presque tous devenus des standards de son répertoire (Je suis la seule, Celui qui n’essaie pas, Mi-maître, mi-esclave…), mais, à l’inverse du précédent, surchargé par les premiers sons de synthétiseurs, innovants pour l’époque, le son de l’album vieillira mal. Véronique vit désormais avec le guitariste Bernard Swell, qui l’accompagne sur scène pour une tournée européenne qui renoue pour deux semaines avec l’Olympia.

1981-1987

Pendant les années ’80, Véronique reprend en main la production de ses albums, dont elle cosigne souvent la réalisation avec certains de ses musiciens, à un rythme nettement plus espacé, d’en moyenne quatre ans entre chaque album, bien qu’elle ne reste jamais plus d’un an éloignée des scènes. C’est en tandem avec Bernard Swell qu’elle produit l’album Laisse-la vivre (Monsieur Dupont, L’amour qui bat…) avant d’entamer la tournée de tous les records, grands moyens, grosse équipe et retour de la section de cuivres, qui s’installe trois semaines durant au Palais des Sports de Paris, immortalisé sur le deuxième album public. On la retrouve sur scène pour quelques dates à la fin de 1982, puis pour un show exceptionnel baptisé “Concert de l’été” en juin 1983, où elle partage la scène du Palais des Sports avec ses collègues de l’écurie Wild, Michel Jonasz et Eddy Mitchell.
On annonce ensuite son retour pour la fin de l’année avec un Olympia réservé pour un mois, mais l’album attendu ne sort pas. Enfin divorcée de Stills, séparée aussi de Swell, Véronique s’est installée définitivement en France, et y goûte la douceur de vivre aux côtés de son fils, mais peine à retrouver l’inspiration. Seules deux compositions nouvelles sont au programme. C’est donc sur un 45 tours enregistré à l’Olympia en décembre 1983 que le public découvrira la nouvelle chanson poignard Le Temps est assassin. À l’exception de son vieux complice Willy Andersen à la guitare, qui sera relayé par Lionel Gaillardin pour la tournée 1984, l’équipe est entièrement française, tout comme le sera le casting qui entourera Véronique en studio l’année suivante, pour la première fois depuis 1972. En mai 1985, C’est long, c’est court annonce enfin sur les radios la parution du 8e album, sans titre, que tous appelleront finalement l’album blanc, realisé par Véronique avec son équipe de musiciens. Un disque à nouveau riche de chansons fortes, qui se clôt sur une pièce de plus de 7 minutes composée comme une rhapsodie, œuvre maîtresse, mais par son format très peu diffusée : Ainsi s’en va la vie. Un nouvel Olympia triomphal fin 1985, sanctionné par un troisième album public, quelques festivals en France et au Canada l’année suivante (elle visite pour la première fois Vancouver, dix ans après sa chanson), et c’est sur une formule inédite que se ferme ce cycle à l’automne 1986 : elle partage un mois avec Alain Souchon la tournée bicéphale Chacun mon tour qui parcourt France, Belgique et Suisse à guichets fermés. Après quoi, elle s’offre une année sabbatique bien méritée, et mûrit de nouvelles chansons. Le calme avant la tempête !

1988-1991

C’est donc en 1988, avec à nouveau musiciens et studio français, que Véronique met en chantier un album plus percutant, tant dans les musiques que dans les textes, incisifs et engagés, qui inspireront le titre Moi, le venin. Une chanson se détache, mais sa réalisation trop “sansonnienne” est jugée pas assez au goût du jour par la maison de disques, qui suggère de la faire réenregistrer par le producteur alors au sommet de la variété française : Michel Berger. Allah sera donc l’occasion de belles retrouvailles artistiques, et cartonnera en radio, avant de s’attirer les foudres de quelques prétendus fondamentalistes musulmans. En pleine affaire Salman Rushdie, des menaces de mort explicites contraignent Véronique à retirer son nouveau tube du programme de l’Olympia qu’elle donne au début de l’année 1989, avec une équipe musicale resserrée, mais diablement efficace. Le quatrième album public présentera un morceau inédit créé sur la scène de l’Olympia : Je les hais

Il est publié à la fin de l’année, alors qu’un quintette de choc s’apprête à parcourir la France au nom des Restaurants du Cœur : la Tournée d’Enfoirés, première du genre, réunit, par ordre d’entrée en scène, Jean-Jacques Goldman, parrain de l’opération depuis la disparition de Coluche, Michel Sardou, Eddy Mitchell, Véronique Sanson et Johnny Hallyday.

Une année 1989 bien riche qui est pourtant loin d’être terminée : du 26 au 31 décembre, Véronique installe les 82 musiciens de l’Orchestre Fisyo de Prague sur la magnifique scène du Théâtre du Châtelet, pour une relecture inédite des plus belles pages de son répertoire. La ferveur des répétitions, quelques semaines plus tôt, au cœur d’une Prague en pleine Révolution de Velours, ajoute encore à la magie du spectacle ; le disque et la video Symphonique Sanson s’arracheront l’année suivante. Les musiciens praguois feront à nouveau le voyage pour une tournée à l’automne 1990, puis pour une dernière soirée échevelée au vent atlantique des Francofolies de La Rochelle le 13 juillet 1991.

Véronique terminera cette même année par quelques concerts seule au piano à l’étranger ; pour une fois, le public est plus chanceux loin de France, où les dates dans cette formule pourtant magique se comptent sur les doigts d’une main. Pour être tout à fait complet, il faut rajouter au programme de cette année 1991 la sortie du film Le Bal des Casse-Pieds, écrit par Jean-Loup Dabadie et tourné par Yves Robert, unique participation cinématographique de Véronique si on excepte un court-métrage réalisé par Boris Bergman en 1982.

1992-1996

Véronique retrouve Bernard Saint-Paul, qui va régner sur sa production discographique pendant les 14 années suivantes. Pour casser la routine, il lui propose de renouer avec les musiciens et les studios californiens, et lui présente un jeune arrangeur de talent : Hervé Le Duc. Le mythique bassiste Leland Sklar, qui avait en son temps officié sur quelques titres du Maudit, et désormais complice habituel de Phil Collins, fera figure de patriarche pour un band de jeunes pointures. Puisque Véronique connaît à nouveau quelques difficultés d’inspiration, elle décide de donner une nouvelle jeunesse à des titres oubliés, tirés de son premier 45 tours ou de ceux qu’elle avait composés pour Isabelle de Funès. Seuls les fans les plus fervents savent alors que Panne de Cœur, Mon Voisin, Le Feu du Ciel… ont plus de vingt ans. Ces anciennes chansons revisitées éclipsent un peu les trois nouvelles que Véronique a composées, et qui sont pourtant parmi les plus belles de son répertoire (Sans regrets, Les Hommes, Visiteur et voyageur). Et comme c’est décidément l’année des retours, Bernard Swell offre à Véronique une musique dont elle pressent tout le potentiel, et sur laquelle elle écrira avec lui le texte de Rien que de l’eau. Tant de retours aux sources vont paradoxalement faire de Sans regrets un des albums les plus innovants de Véronique, et amener à elle toute une jeune génération conquise par ce son radicalement renouvelé et emporté par la déferlante Rien que de l’eau.

Une ère nouvelle s’ouvre, d’autant plus symboliquement que cette année est aussi marquée par la brutale disparition de Michel Berger en août 1992. Pour exorciser son chagrin, et maintenir au-delà de la mort le lien secret qui les unissait en chansons, Véronique va commencer à mettre à son répertoire de scène les titres de Michel. Elle chante Quelques mots d’amour pour la première fois dès le mois de septembre à l’occasion du premier concert au profit de l’association Sol En Si, puis Seras-tu là ? est enregistré sur l’album Zénith 93, où Véronique donne un show explosif une semaine à guichets fermés, quelques jours après avoir reçu sa première Victoire de la Musique.

Les tournées vont s’enchaîner pendant plus de trois ans, dans toutes les grandes salles de France, de Belgique, de Suisse, du Québec, avec un retour à l’Olympia en 1994 et deux soirées exceptionnelles, pleines de rencontres attendues ou étonnantes. Le 14 juillet 1994, au cœur d’une imposante tournée d’été, la Fête à Véronique Sanson réunit autour d’elle aux Francofolies de La Rochelle, une dizaine d’artistes masculins (Marc Lavoine, Les Innocents, I Muvrini, Michel Fugain, Alain Chamfort, Paul Personne, Maxime Le Forestier, William Sheller, Yves Duteil) et donnera lieu au disque et à la video Comme ils l’imaginent, où Véronique grave enfin Quelques mots d’amour, en conclusion aux duos et aux réinterprétations de ses titres. L’événement lui vaudra une deuxième victoire de la musique. Enfin, le 12 octobre 1996, une soirée au Palais des Sports où elle s’entoure de Catherine Lara, Patrick Bruel, Murray Head, et de quelques uns des compagnons déjà présents à sa fête en 1994, met un point final à cet épisode de quatre ans et demi qui aura vu Véronique battre tous ses records de vente d’albums et de places de concerts, auréolée de plusieurs disques de platine.

1997-2001

La gestation du onzième album studio, pendant l’année 1997, est terriblement laborieuse. La magie du trio Sanson-Saint-Paul-Le Duc n’opère plus, et l’inspiration de Véronique se fait toujours plus capricieuse. Son retour au Palais des Sports de Paris est réservé pour janvier 1998, mais les retards d’enregistrement s’accumulent, malgré le single déjà en radio depuis novembre précédent : Un être idéal sera l’un des quatre titres signés par Bernard Swell. Les retards se répercutent sur les répétitions, et c’est finalement le 15 janvier, une semaine plus tard que prévu, que le rideau s’ouvre sur un Palais des Sports qui va découvrir en primeur les titres d’Indestructible qui ne sera dans les bacs que le 17 février, alors que s’amorcent deux mois de tournée marathon.

L’enregistrement et le spectacle, s’ils se soldent à nouveau par un vrai succès public, ont été éprouvants. C’est dans le repos et la tranquillité que va mûrir ensuite un projet qui tenait au cœur de Véronique depuis déjà quelques années : consacrer tout un album aux chansons de Michel Berger. « Il nous restera la musique, seulement celle qu’on fait à deux… » lui avait-elle chanté bien des années auparavant. C’est le moment… Elle puise principalement dans les premiers albums de Michel des chansons qu’elle a vu naître, ou qui la touchent particulièrement, mais n’oublie pas quelques titres emblématiques plus récents, comme Diego ou Le Paradis blanc. Arrangé avec une extrême sensibilité par Hervé Le Duc, lui-même nourri depuis toujours par la musique de Berger, chanté tout en délicatesse, D’un papillon à une étoile sera l’album événement de 1999, qui permettra à un large public de redécouvrir des pages méconnues de l’œuvre, comme Pour me comprendre ou Je reviens de loin. Elle ajoutera six nouveaux titres pour donner à l’Olympia et en tournée un spectacle exclusivement consacré à ce répertoire qui n’est pas le sien, et qui pourtant lui ressemble tellement, accompagnée par un groupe de musiciens américains et les 48 cordes de l’Orchestre Symphonique de Prague, avec un nouvel album public à la clef.

Puis, le 21 juin 2000, elle retrouve ses propres chansons pour répondre à l’invitation de la Présidence de la République de venir célébrer la Fête de la Musique : pendant plus d’une heure, seule au piano, elle fait vibrer les murs de la Cour d’Honneur de l’Élysée d’une émotion inédite.

Les années suivantes seront celles d’un long passage à vide. Une maladie génétique du sang, qui l’épuise physiquement et moralement, une difficulté toujours plus grande à se renouveler artistiquement, la spirale infernale de la dépendance à l’alcool. Pour faire patienter le public, on publie en 2001 la compilation Les Moments importants, avec trois titres inédits enregistrés en 1998 : deux chansons de jeunesse oubliées, et le potentiel tube Ça vous dérange, qui passera inaperçu faute de promotion. Véronique ne se montre pas, on annonce une tournée seule au piano qui n’était pas son idée, et qu’on décommandera pour raisons de santé. Elle décide de prendre par les cornes le taureau de l’alcoolisme, ce sera une lutte de longue haleine, faite de beaucoup de batailles perdues, et de petites victoires de plus en plus fréquentes. Et cherche chez d’autres compositeurs les futures mélodies que son piano lui refuse.

2004-2009

Pour la première fois au générique d’un album de Véronique, les signatures d’une dizaine d’auteurs et de compositeurs. Bernard Swell, bien sûr, le seul, dit-elle, capable de lui composer des chansons sur mesure comme elle aurait voulu les écrire, lui offre quatre nouveaux morceaux. Le toujours fidèle Alain Chamfort, et son complice Jean-Noël Chaléat sont également convoqués, tout comme Christopher Stills, son « Titou » devenu un beau jeune homme talentueux, magnifique guitariste et chanteur exceptionnel, qui depuis dix ans déjà, n’en finit pas d’épater sa maman par la qualité de ses compositions. Au final, à l’automne 2004, paraît le bien nommé Longue Distance, où Véronique cosigne quand même un bon nombre de titres, et en propose 5 totalement de son cru, dont l’un marquera particulièrement : La Douceur du danger, dans lequel elle évoque pour la première fois explicitement son combat contre l’alcool, qu’elle avait déjà approché de façon beaucoup plus dissimulée dans d’autres chansons. Et tandis que la tournée 2005 marque des retrouvailles émouvantes et fiévreuses avec ce public qui a appris la patience et fête son retour avec un enthousiasme éclatant, La Douceur du danger donne son titre à un beau portrait télévisé, réalisé par Didier Varrod, talentueux journaliste, admirateur inconditionnel et ami de longue date de Véronique, où elle se confie longuement et sans tabous, avec une sincérité désarmante et un humour ravageur, sur les affres et les splendeurs de sa drôle de vie. La première diffusion, en prime time sur France 3, rassemble 3,5 millions de téléspectateurs. Un livre d’entretiens prolongeant le film sera publié en même temps que l’album et le DVD de l’Olympia 2005. Ce retour triomphal magnifiquement accueilli requinque Véronique, qui aura pourtant pleuré à moins de deux ans d’intervalle la disparition de ses deux parents vénérés. Elle va ensuite se laisser entraîner dans une abyssale plongée vers le passé : en préparation de la sortie de son intégrale discographique, qui marquera en 2007 ses quarante ans de chanson, elle écoute et voit des centaines d’heures d’enregistrements et de vidéos, en vue d’agrémenter le coffret de bonus inédits.

La tournée qui doit accompagner cette sortie est annoncée par un spectacle exceptionnel : Véronique partage la scène des Nuits de Champagne avec les 900 chanteurs de l’atelier choral du festival pour trois représentations pleines de ferveur. D’infernales complications juridiques retardent la parution de l’intégrale; c’est donc en avant-première une compilation en 3 CD, Petits moments choisis, qui sort en novembre 2007. Plutôt que d’aligner les singles, elle présente les chansons qui tiennent le plus à cœur à Véronique et à ceux qui l’aiment, certaines enregistrées en public, et quelques versions rares ou inédites sélectionnées parmi les futures pépites de l’intégrale, tandis que débute une nouvelle série de concerts qui va s’étaler sur deux ans. Au lieu d’une méga-tournée des Zénith concentrée sur deux mois, Véronique joue l’endurance, se ménage, et fait durer le plaisir : elle donne un ou deux concerts par semaine, avec une formation resserrée, mais diablement efficace, souvent dans de petits théâtres que les tournées plus coûteuses lui avaient rarement laissé le loisir de visiter, retrouve Montréal où elle n’avait pas chanté depuis 1993, découvre Tunis et Jérusalem. Deux passages parisiens à guichets fermés confirment le succès de cette tournée, à la Cigale pour la première fois en avril 2008, puis à l’Olympia en décembre, en même temps que paraît enfin Et voilà !, l’Intégrale 1967-2007 tant attendue, qui sur ses 22 CD et 4 DVD ne contiendra finalement pas autant de bonus qu’espérés, mais suffisamment pour en faire un bel objet de collection et de découverte que les fans s’arrachent : son tirage limité à 1500 exemplaires est épuisé en moins de trois semaines. 1000 coffrets supplémentaires seront commercialisés en 2010.

Mais Véronique ne s’attarde jamais longtemps sur le passé : quand le rideau tombe sur ces deux ans de concerts le 6 octobre 2009 à Aix-en-Provence, les maquettes de quatre nouvelles chansons élaborées l’été précédent attendent déjà leurs petites sœurs.

2010-2012

Véronique est en forme, et, c’est donc chez elle qu’elle a mis en chantier son quatorzième album studio. Mais en prenant le temps, dans la douceur de sa maison des bords de Seine, et dans l’harmonie de sa complicité avec Dominique Bertram (son bassiste depuis près de trente ans, en alternance avec Leland Sklar), et Mehdi Benjelloun (un jeune chanteur et musicien accompli qui l’accompagnait aux chœurs sur la tournée 2007-2009, et dont les talents multiformes ne cessent d’enchanter Véronique, autant que ses qualités humaines et son humour ravageur). Elle reprend la main sur sa production, travaille dans la bonne humeur, compose ses chansons comme dans un bœuf de copains, et retrouve une inspiration nouvelle. Au printemps 2010, les 14 titres sont finalisés en studio, presque tous portent la signature de Véronique, deux celle Mehdi, deux autres sont composés par Christopher, et un lui est offert par sa sœur Violaine. C’est un album aux ambiances très variées, du blues rock à la salsa, du tango au cabaret, en passant par des sonorités orientales. Accordéon et bandonéon font pour la première fois leur entrée délicate dans son univers musical. D’une vitalité inouïe, c’est le disque espiègle d’une gamine de 61 ans, où Véronique s’amuse comme elle ne l’avait pas fait depuis longtemps, en même temps qu’elle tutoie la mort et pourfend les empêcheurs de vivre en paix. Il est publié le 25 octobre 2010 sous le titre Plusieurs Lunes, et reçoit un formidable accueil tant public que critique.
Près d’une soixantaine de spectacles en 2 ans à travers la France, la Suisse, La Belgique, une escale québécoise à Montréal, une italienne à Aoste et 3 passages parisiens : à l’Olympia d’abord, puis pour la première fois au Grand Rex, la tournée Plusieurs Lunes a baissé son rideau sur une autre nouveauté pour Véronique : la Salle Pleyel, en décembre 2012. Coïncidence de calendrier, la superbe réédition qui célèbre les 40 ans de son premier album est couplée au dvd de cette belle tournée, immortalisée à Bruxelles ; un show entièrement renouvelé, qui fait la part belle au nouvel album, revisite beaucoup de classiques et remet à l’honneur quelques perles oubliées, dans un écrin d’une belle magie visuelle. Cette même année 2012, la jeune et talentueuse Jeanne Cherhal célébrait à sa manière les 40 ans d’Amoureuse en donnant sur la scène du 104, à Paris, puis aux Francofolies de La Rochelle, le « full-album-show » du disque joué dans l’ordre et en intégralité, dans des arrangements scrupuleusement fidèles aux originaux.

Photos © Warner Music France, Piano Blanc et coll. personnelle Véronique Sanson.

2013-2020

Alternance désormais établie, Véronique s’est à nouveau retranchée chez elle, avec la même équipe, pour concocter un prochain disque. Retraite à peine ponctuée de quelques sorties parcimonieuses, en particulier à l’occasion des Victoires de la Musique, qui décident le 8 février 2013 de célébrer plus de 4 décennies d’une carrière exemplaire par une Victoire d’Honneur.
 À l’été 2014, on la retrouve à la soirée de gala qui fête les 30 ans des Francofolies à La Rochelle, puis au Stade Pierre-Mauroy de Lille à l’invitation de Patrick Bruel qui célèbre, lui, les 25 ans de l’album Alors regarde. Début 2015, alors que son nouvel album est pratiquement bouclé, elle décide d’en différer la sortie pour placer sa tournée sous la bannière étoilée de ses « Années Américaines ». Un beau livre et une compilation annoncent son retour à l’Olympia, du 3 au 13 février, puis en tournée dans toute la France, où elle revisite les chansons composées dans ces mythiques années ’70s si créatives, avec une énergie décuplée et un groupe d’enfer. Public et critique lui font un triomphe, qui la conduisent à ajouter 4 dates à l’Olympia en avril, et à programmer, après les incontournables festivals de l’été, trois mois de tournée supplémentaires à l’automne, dont 2 soirs au Palais des Sports de Paris (9 et 10 octobre). Il faudra absolument garder une belle trace de cette parenthèse enchantée, ce sera chose faite à l’Olympia le 9 janvier 2016 pour le 76e et ultime concert de cette tournée !
 Au-delà de ce succès, les distinctions qui continuent de pleuvoir en cette saison 2015-2016 (Médaille de l’Académie Française, Grand Prix de la Sacem, nouvelle nomination aux Victoires de la Musique) confirment s’il en était besoin l’attachement profond entre le public et une chanteuse hors du commun. À peine le temps de souffler, Véronique et ses hommes mettent la toute dernière main à l’album laissé en suspens. Dignes, Dingues, Donc… sort le 4 novembre 2016, annoncé en radio et télé dès septembre par le magnifique titre Et je l’appelle encore. Ce 15e album studio générera une année entière de tournée, des festivals de l’été 2017 jusqu’à ceux annoncés de l’été 2018, avec des dates sold-out Salle Pleyel et à l’Olympia fin 2017, ainsi que deux soirs à La Seine Musicale (avril 2018).
En septembre 2018, suite au diagnostic d’une tumeur à l’amygdale, elle est contrainte de reporter la vingtaine de dates de concerts prévus à l’automne, et de reporter la sortie de son album Duos volatils, dont on avait pu avoir la primeur lors du Jour de Fête à Véronique Sanson aux Francofolies de La Rochelle (11 juillet 2018), avec la présence sur scène de Vianney, Alain Souchon, Jeanne Cherhal, Tryo, Patrick Bruel mais aussi d’un certain Stephen Stills et du fils qu’il a eu avec une certaine chanteuse française…
L’album de duos paraît finalement le 23 novembre, et après quelques mois de traitement et de convalescence, Véronique balaye toutes les inquiétudes en retrouvant la scène en avril 2019, plus en forme et en voix que jamais. Elle fête ses 70 printemps au Palais des Sports-Dôme de Paris (les 24, 26 et 27 avril), devant un public d’une fidélité et d’une ferveur jamais démenties. Après une brève apparition sous la prestigieuse houlette de Quincy Jones à l’AccorHotels Arena en juin et au-delà des festivals d’été, la tournée se prolonge encore une fois jusqu’à la fin décembre où elle donne Salle Pleyel deux concerts à guichets fermés. En 2020, elle participe à l’hymne des Restos du Cœur, À côté de toi, ainsi qu’au Pari(s) des Enfoirés, diffusé sur TF1 devant près de 10 millions de téléspectateurs, sans oublier la chanson Vole pour la Fondation recherche Alzheimer. Elle enregistre également un duo avec Grand Corps Malade, Une sœur. Suite à la pandémie de Covid-19, les festivals d’été sont tous annulés hormis celui du Parc des Oiseaux de Villars-les-Dombes le 10 septembre (les autres seront reportés à l’été suivant).

2021-2024

Elle participe pour la première fois à The Voice, en tant que co-coach, sur une proposition de l’ami Vianney, avec lequel elle travaille sur des chansons dont l’une donne son titre à une nouvelle tournée, Hasta luego, qui passe par les Folies Bergère, le Palais des Sports/Dôme de Paris et le Grand Rex. Le 20 mai 2022, elle est sur la scène de l’Accor Arena pour le concert anniversaire des 25 ans de Tryo devant 17 000 personnes. Le 5 octobre 2023, avec plus de 60 artistes, elle fête les 30 ans de Taratata sur la scène du Paris La Défense Arena devant près de 40 000 personnes.

Yann Morvan & Laurent Calut